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International audience ; It is with the point of view of art, as much ars as techné, that the article approaches the question of digital data. This approach will allow us to take a critical side step towards what is understood in terms of "creation", "innovation" and "appropriation". With ars, we will show how avant-garde artistic movements deny the qualities attributed to them by offering counter-biases to purely positive approaches. With the techné, we will observe that data processing, considered as an art, resides in the opening of its objects, code or data. The consequences of this attitude, which is achieved through art, are anthropological and political: what freedoms, what uses are made of data and, more globally, what model of society? It is a question of considering data as elements of language, computer code and human expression, so that the calculating machines, mimicking human intelligence, do not become confused with human subjects, the only ones capable of political decisions. Art (ars & techné) is here an acting mirror that shows the face of a possible humanity in the era of the digital and the internet. ; C'est avec le point de vue de l'art, en tant qu'il est autant ars que techné, que l'article aborde la question des données numériques. Cette approche va nous permettre un pas de côté critique vis-à-vis de ce qui est entendu en termes de « création », d'« innovation » et d'« appropriation ». Avec l'ars, nous montrerons comment les mouvements artistiques d'avant-garde nient les qualités attribuées à leur endroit en offrant des contre-biais aux démarches purement positives. Avec la techné, nous observerons que l'informatique, envisagée comme un art, réside dans l'ouverture de ses objets, code ou data. Les conséquences de cette disposition d'esprit qui se fait par le biais de l'art sont d'ordre anthropologique et politique : quelles libertés, quels usages faits des données et plus globalement quel modèle de société ? Il s'agit d'envisager les données comme éléments de langages, code ...

International audience ; It is with the point of view of art, as much ars as techné, that the article approaches the question of digital data. This approach will allow us to take a critical side step towards what is understood in terms of "creation", "innovation" and "appropriation". With ars, we will show how avant-garde artistic movements deny the qualities attributed to them by offering counter-biases to purely positive approaches. With the techné, we will observe that data processing, considered as an art, resides in the opening of its objects, code or data. The consequences of this attitude, which is achieved through art, are anthropological and political: what freedoms, what uses are made of data and, more globally, what model of society? It is a question of considering data as elements of language, computer code and human expression, so that the calculating machines, mimicking human intelligence, do not become confused with human subjects, the only ones capable of political decisions. Art (ars & techné) is here an acting mirror that shows the face of a possible humanity in the era of the digital and the internet. ; C'est avec le point de vue de l'art, en tant qu'il est autant ars que techné, que l'article aborde la question des données numériques. Cette approche va nous permettre un pas de côté critique vis-à-vis de ce qui est entendu en termes de « création », d'« innovation » et d'« appropriation ». Avec l'ars, nous montrerons comment les mouvements artistiques d'avant-garde nient les qualités attribuées à leur endroit en offrant des contre-biais aux démarches purement positives. Avec la techné, nous observerons que l'informatique, envisagée comme un art, réside dans l'ouverture de ses objets, code ou data. Les conséquences de cette disposition d'esprit qui se fait par le biais de l'art sont d'ordre anthropologique et politique : quelles libertés, quels usages faits des données et plus globalement quel modèle de société ? Il s'agit d'envisager les données comme éléments de langages, code informatique et expression humaines, de façon à ce que les machines calculantes, mimant l'intelligence humaine, ne se confondent pas avec les sujets humains, seuls capables de décisions politiques. L'art (ars & techné) nous est ici un miroir agissant qui montre le visage d'une possible humanité à l'ère du numérique et de l'internet.

International audience ; Taking as a starting point UNESCO's work to promote the "immaterial cultural heritage" of humanity, we will show how this notion, initially described in 1997 as the "oral heritage of humanity", can be reclassified as "matrimoine". The aim will be to understand the reasons for this, to observe the facts through usage and to measure the consequences for the history of humanity in the digital and Internet age. This history we will call it "para- history", it is not the overcoming of the history supposed to be over, but its pursuit by the amplification of its democratic promises. In the same way, matrimoine is not a negation of heritage, but its reconsideration through the vectors of the immaterial, the feminine and the vernacular. It pursues the heritage with this notion of the immaterial specific to oral traditions and digital transmissions. Thus, the immediacy of digital media makes us rediscover the immediacy of the cultural operations that take place in so-called primitive societies. An articulation of apparently contradictory poles is at work which, in a dialectical way, invites us to a renewal of guiding principles for the creation and conservation of intellectual productions as well as for the shaping of our societies. Some exercise conditions must be observed to promote sustainable and ethical development of what is being produced. We are already finding the legal formalization of this principle of intangible reality with free software and more generally with works under free licenses. Thus, the matrimonial matrix is part of a creative process that observes the concern for the common for goods, services and people. ; En prenant comme point de départ le travail réalisé par l'UNESCO pour valoriser le « patrimoine culturel immatériel » de l'humanité nous montrerons comment cette notion initialement qualifiée en 1997 de « patrimoine oral de l'humanité », peut être requalifiée en « matrimoine ». Il s'agira d'en comprendre les raisons, d'en observer les faits à travers les usages et d'en mesurer les conséquences pour ce qui concerne l'Histoire de l'humanité à l'ère du numérique et de l'internet. Cette Histoire nous la qualifierons de « para-Histoire », elle n'est pas le dépassement de l'Histoire supposée être finie, mais sa poursuite par l'amplification de ses promesses démocratiques. De la même façon, le matrimoine n'est pas une négation du patrimoine, mais sa reconsidération à travers les vecteurs de l'immatériel, du féminin et du vernaculaire. Il poursuit le patrimoine avec cette notion d'immatériel propre aux traditions orales et aux transmissions numériques. Ainsi, l'immédiat des médias numériques nous fait redécouvrir l'immédiat des opérations culturelles qui ont cours dans les société dites primitives. Une articulation de pôles apparemment contradictoires est à l'oeuvre qui, de façon dialectique, nous invite à un renouvellement de principes directeurs pour la création et la conservation des productions de l'esprit ainsi que pour la mise en forme de nos sociétés. Des conditions d'exercices doivent être observées pour favoriser un développement durable et éthique de ce qui se fabrique. Nous trouvons déjà la formalisation juridique de ce principe de réalité immatériel avec les logiciels libres et plus généralement avec les oeuvres sous licences libres. Ainsi, la matrice matrimoniale s'inscrit dans un process de création qui observe le souci du commun pour les biens, les services et les personnes.

International audience ; Taking as a starting point UNESCO's work to promote the "immaterial cultural heritage" of humanity, we will show how this notion, initially described in 1997 as the "oral heritage of humanity", can be reclassified as "matrimoine". The aim will be to understand the reasons for this, to observe the facts through usage and to measure the consequences for the history of humanity in the digital and Internet age. This history we will call it "para- history", it is not the overcoming of the history supposed to be over, but its pursuit by the amplification of its democratic promises. In the same way, matrimoine is not a negation of heritage, but its reconsideration through the vectors of the immaterial, the feminine and the vernacular. It pursues the heritage with this notion of the immaterial specific to oral traditions and digital transmissions. Thus, the immediacy of digital media makes us rediscover the immediacy of the cultural operations that take place in so-called primitive societies. An articulation of apparently contradictory poles is at work which, in a dialectical way, invites us to a renewal of guiding principles for the creation and conservation of intellectual productions as well as for the shaping of our societies. Some exercise conditions must be observed to promote sustainable and ethical development of what is being produced. We are already finding the legal formalization of this principle of intangible reality with free software and more generally with works under free licenses. Thus, the matrimonial matrix is part of a creative process that observes the concern for the common for goods, services and people. ; En prenant comme point de départ le travail réalisé par l'UNESCO pour valoriser le « patrimoine culturel immatériel » de l'humanité nous montrerons comment cette notion initialement qualifiée en 1997 de « patrimoine oral de l'humanité », peut être requalifiée en « matrimoine ». Il s'agira d'en comprendre les raisons, d'en observer les faits à travers les usages et d'en ...

International audience ; Si j'écrivais un poème en réponse à la sollicitation qui m'a été faite de : « publier un texte sur le mouvement art libre et la culture libre » 1 , je serais dans une démarche politique car l'écriture poétique est, avant la lettre, politique. L'écriture poétique est le politique de toute

International audience ; Si j'écrivais un poème en réponse à la sollicitation qui m'a été faite de : « publier un texte sur le mouvement art libre et la culture libre » 1 , je serais dans une démarche politique car l'écriture poétique est, avant la lettre, politique. L'écriture poétique est le politique de toute

Copyleft is a legal notion stemming from the free software movement which, while observing the author's rights, allows copying, spreading and transforming works and forbids the exclusive enjoyment of them. It is the Free Software Foundation's GNU project, initiated by Richard Stallman, with the first free copyleft license for software: the General Public License.Our research deals with copyleft applied to non-software creation such as we have initiated it in 2000 with the Free Art License. Through our practicing it and noticing its effects, we raise questions about the status of the author in the digital age. We discover a history, a history of art, which is not determined by an end anymore but leads on to infinite creations made by an infinity of artists, both minor and consequent. We observe that copyleft is not an ordinary creation process, but a decreation process. It asserts, negatively and through the flaws, not negation or failure, but the beauty of a gesture graciously offering itself. This gesture combines ethics and aesthetics, it is « es-ethical ». We understand that with copyleft, technique serves a politics of « hyper-democratic » opening as seen in the Web's hypertext structure which punches holes through pages and opens onto otherness. It is about articulating the singular and the plural in an ecosystem preserving the common good from the passion of power. A broadened economy exceeds, without negating it, the sole market. Copyleft works assert that political and cultural reality where art forms the freedom common to all and to each. ; Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui autorise, dans le respect des droits de l'auteur, la copie, la diffusion et la transformation des œuvres avec l'interdiction d'en avoir une jouissance exclusive. C'est le projet GNU de la Free Software Foundation initié par Richard Stallman avec la première licence libre copyleft pour logiciels : la General Public License. Notre recherche concerne le copyleft appliqué à la création hors logiciel ...

Copyleft is a legal notion stemming from the free software movement which, while observing the author's rights, allows copying, spreading and transforming works and forbids the exclusive enjoyment of them. It is the Free Software Foundation's GNU project, initiated by Richard Stallman, with the first free copyleft license for software: the General Public License.Our research deals with copyleft applied to non-software creation such as we have initiated it in 2000 with the Free Art License. Through our practicing it and noticing its effects, we raise questions about the status of the author in the digital age. We discover a history, a history of art, which is not determined by an end anymore but leads on to infinite creations made by an infinity of artists, both minor and consequent. We observe that copyleft is not an ordinary creation process, but a decreation process. It asserts, negatively and through the flaws, not negation or failure, but the beauty of a gesture graciously offering itself. This gesture combines ethics and aesthetics, it is « es-ethical ». We understand that with copyleft, technique serves a politics of « hyper-democratic » opening as seen in the Web's hypertext structure which punches holes through pages and opens onto otherness. It is about articulating the singular and the plural in an ecosystem preserving the common good from the passion of power. A broadened economy exceeds, without negating it, the sole market. Copyleft works assert that political and cultural reality where art forms the freedom common to all and to each. ; Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui autorise, dans le respect des droits de l'auteur, la copie, la diffusion et la transformation des œuvres avec l'interdiction d'en avoir une jouissance exclusive. C'est le projet GNU de la Free Software Foundation initié par Richard Stallman avec la première licence libre copyleft pour logiciels : la General Public License. Notre recherche concerne le copyleft appliqué à la création hors logiciel ...

Copyleft is a legal notion stemming from the free software movement which, while observing the author's rights, allows copying, spreading and transforming works and forbids the exclusive enjoyment of them. It is the Free Software Foundation's GNU project, initiated by Richard Stallman, with the first free copyleft license for software: the General Public License.Our research deals with copyleft applied to non-software creation such as we have initiated it in 2000 with the Free Art License. Through our practicing it and noticing its effects, we raise questions about the status of the author in the digital age. We discover a history, a history of art, which is not determined by an end anymore but leads on to infinite creations made by an infinity of artists, both minor and consequent. We observe that copyleft is not an ordinary creation process, but a decreation process. It asserts, negatively and through the flaws, not negation or failure, but the beauty of a gesture graciously offering itself. This gesture combines ethics and aesthetics, it is « es-ethical ». We understand that with copyleft, technique serves a politics of « hyper-democratic » opening as seen in the Web's hypertext structure which punches holes through pages and opens onto otherness. It is about articulating the singular and the plural in an ecosystem preserving the common good from the passion of power. A broadened economy exceeds, without negating it, the sole market. Copyleft works assert that political and cultural reality where art forms the freedom common to all and to each. ; Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui autorise, dans le respect des droits de l'auteur, la copie, la diffusion et la transformation des œuvres avec l'interdiction d'en avoir une jouissance exclusive. C'est le projet GNU de la Free Software Foundation initié par Richard Stallman avec la première licence libre copyleft pour logiciels : la General Public License. Notre recherche concerne le copyleft appliqué à la création hors logiciel ...